dimanche 4 décembre 2011

Un week-end inoubliable!

A 60 km de la capitale, par des routes glacées, notre expédition vers le Parc National de Terelj commence bien: bonne route, amis sympathiques, chauffeur expérimenté et véhicule confortable et bien chauffé ce qui n'est pas un luxe par les -29° au départ le samedi matin à 8h30!
Une heure après, arrêt pour visiter le Turtle Rock - le rocher de la Tortue appelé ainsi bien sur à cause de sa forme. C'est vraiment beau, toute cette région. Des formations rocheuses originales !






 De retour à la voiture, Ô surprise: une crevaison !! Et comble de malheur, le cric hydraulique est gélé !! mais notre chauffeur a tout prévu. Une torche au pétrole pour décongeler le cric, beaucoup d'efforts car tout est plus difficile par ce temps glacial et le pneu est changé et moins d'une heure après, nous pouvons repartir!

Nous traversons une rivière gelée, dépassons un troupeau de chevaux et quelques vaches en liberté et nous arrivons finalement à ce qui va être notre "chez nous" pour deux jours. Adorable! Deux yourtes à notre disposition chez l'habitant. Rien de touristique. Une ger (yourte), prononcer "guér" simple des lits autour du poèle vital pour se chauffer et faire la cuisine.




Sans parler de la cabane pour les toilettes, très très rudimentaire !!
Nous nous installons vite et nous lançons dans la préparation d'un délicieux brunch: oeufs , bacon, pain grillé sur le poèle, salade de pommes de terre, fromage et charcuterie (notre collègue allemand oblige!).


Nous faisons ensuite une petite sieste et une promenade à cheval. Une grande première pour moi.
 Et c'est plus facile que je le pensais. Ici, les chevaux sont moins hauts et je me sens plus en sécurité. Ce sera à refaire...quand il fera plus chaud ! Je ne suis pas équipée pour une très longue promenade ! mais j'ai vraiment aimé ça !!





Un peu de repos puis, c'est le temps de retrouver le chauffeur parti installer le petit barbecue et commencer le feu de camp au bord de la rivière. Simple à priori ? Mais pas si simple en fin de compte. Les indications données ne sont pas celles comprises par le chauffeur et ça nous prend longtemps, longtemps à le retrouver. Pour dire vrai, nous sommes un peu perdus et la nuit tombe, même s'il est seulement 4h30 environ. Nous atteignons une rivière que nous traversons, puis une autre: bref, il y a plusieurs bras de rivières dans le coin....finalement, le cellulaire fonctionne et le chauffeur nous indique où il est et nous dirige à coup de klaxon quand nous crions son nom. Nous apercevons finalement au loin la lumière du feu. Nous traversons une dernière fois un bras de rivière (la glace craque sous nos pas mais il parait que ce n'est pas profond !! Hah ha !) et nous arrivons finalement au feu de camp. Il fait nuit.




Et c'est une soirée magique!!! Dans le silence de la nuit parfaite, après un barbecue excellent, filet de boeuf mariné et saucisses allemandes. le tout arrosé de vin chaud épicé délicieux, nous passons le reste de la soirée à bavarder, regarder les étoiles et jouir de cet instant unique!





Nos hôtes ont bien pris soin de nous et leur petit garçon de deux ans qui suivait son père partout était adorable, sans oublier leur petit chien !!








Mes rencontres à UB (prononcer you be = Ulaanbaatar, trop long !!)

Arrivée en Mongolie, j'ai arrêté mon blog. Comme si une fois "à la maison", je n'avais plus rien à dire. C'est sur que j'étais fatiguée après ces voyages incessants pendant 2 semaines non-stop!
Alors le temps de souffler, dormir dans un lit plus confortable (rien ne vaut notre matelas moellleux du Québec mais au moins c'est un peu moins dur ici!!).
Bref, je reprends mon récit. Car je redécouvre UlaanBaatar. Moins touriste et plus de rencontres personnelles.
Mai reprenons.
Ma première rencontre a été mon mari à l'aéroport.Enfin !! Retrouver Jean Luc après des mois de séparation a été.... Waooh !!! :)

Nous avons un beau petit appartement que nous partageons avec un français très très sympa. Cette rencontre me confirme que je peux me sentir bien française par certains côtés et bien québécoise par d'autres aspects. Et c'est l'occasion de s'amuser à faire toutes sortes de recettes ( à base de vin car au bout de deux jours, une bouteille entamée n'est plus bonne pour son palais raffiné !): Donc boeuf bourguignon et coq au vin sont au menu !!

Une autre rencontre: Jay*. Un amour de femme et un bel exemple. Cette dame mongole, veuve depuis 20 ans, s'est engagée dans Campus **et comme elle enseigne l'anglais à des éducatrices de jardins d'enfants et autres professeurs, elle a commencé des études complémentaires en anglais. Elle est la plus agée de sa promotion (tous ses 4 enfants sont mariés) mais elle est première de sa classe. Elle travaille fort et est toujours joyeuse !! C'est une joie de la connaître.


Une autre personne qui est venue à UB mais qui vit dans le grand Nord Mongol: Sarah (au centre sur la photo ci-dessous). Sarah  est aussi une femme admirable. Dévouée pour sa communauté, elle a créé une ONG pour répondre aux besoins d'aide qui lui sont soumis: Que ce soit d'équiper des jardins d'enfants en équipement scolaire, fournir des fenêtres aux prisons pour lutter contre les froids extrêmes de cette région, faire de la formation et de la sensibilisation pour lutter contre le SIDA, Sarah n'a  comme limites que la celles de ses ressources et de sa santé, éprouvée récemment.


C'est un privilège de rencontrer toutes ces belles personnes que Dieu a placées sur mon chemin.