dimanche 10 avril 2011

Tout un voyage










Notes de voyage
Time for personal assessment. Accueillir la nouveauté, les découvertes sur mon chemin. C’est ce que disait mon horoscope pour aujourd’hui, dans l’un des trois magazines de bord coréens. Bien sur, ce n’est pas bien catholique tout ça. Je ne lis jamais les horoscopes d’habitude. Mais je me sens pardonnée. D’autant plus que cela va tellement dans le sens de ce voyage.
Première découverte : la grâce des coréennes. Tout en douceur, retenue, élégance et discrétion. Ce regard qui se baisse si le notre dure trop longtemps. Ce sourire qui ne s’arrête pas aux lèvres mais passe aussi dans les yeux avec légèreté. Ces femmes là, on dirait un voile soulevé par une petite   brise. Leur teint est spécial aussi, transparent, souvent très pâle, translucide. Et le noir de leurs cheveux tranche et les fait paraître encore plus pâles. Évanescentes. Chercher le sens dans le dictionnaire.
Leur habillement fait penser à leur peinture. De petits coups de pinceaux allongés,  des lignes pures et fines. Une boucle dans les cheveux que j’avais pris pour des baguettes, un foulard court dont les extrémités semblent vouloir s’envoler. Tout cela est rigide pour pouvoir donner une forme, un élan vers le haut.
Bien entendu la politesse est partout. On t’accueille, on s’excuse de te faire attendre, on va au devant de tes besoins de tes désirs.  Sur ton siège t’attendent une vraie couverture mauve et douce, un oreiller, une bouteille d’eau, une pochette avec des pantoufles en papier, une brosse à dent et un minuscule tube de dentifrice. Les couverts sont beaux et en métal. Et on ramasse ton gobelet en carton comme s’il était précieux, avec délicatesse. Pour te réveiller, tu reçois une débarbouillette brulante. Le raffinement.
Excellence in flight. J’irai au bout du monde avec Korean Air. D’ailleurs, c’est ce que j’ai fait. Treize heures de vol. Et ça m’a paru faisable. Je trouve le vol de trois heures beaucoup plus pénible et interminable. Sans confort aucun et je suis fatiguée. Dans la pochette devant moi, il n’y a qu’un sac pour vomir. Pas de magazine ni de journaux ni rien pour aider au confort par ailleurs inexistant. Restant du communisme?
 Mes jambes sont gonflées et douloureuses. J’ai mal partout et je rêve d’une douche chaude et d’un lit frais.
Une scène mémorable : Un bébé hurle sa vie (diraient mes filles). Une dame de six rangées en arrière vient au secours de la pauvre maman et prend le malheureux bébé dans ses bras et essaye de lui donner le biberon, debout. Le petit visage, ou plutôt le gros visage plat et carré du bébé est plus rouge que d'habitude. La dame se promène dans l'allée en parlant au bébé dans l'espoir de le calmer mais celui-ci semble déterminé à exprimer son mécontentement avec énergie!! C'est l'heure du repas. La dame bloque le passage. Maman se lève, un petit canard à la main qu'elle fait couiner en espérant calmer le petit. Et ça dure! Finalement dans l'allée, à la queuleuleu, il y a: le serveur, sa théière à la main et l'air très perplexe devant toute cette agitation; la maman au coin-coin; la dame qui chante assez fort "Plus près de toi, mon Dieu" (??) en Mongol au bébé qui continue à hurler; et une hotesse qui a du mal à se retenir de direà tout ce beau monde de regagner leur siège !!! Vraiment vraiment drôle.

2 commentaires:

  1. C'est déjà toute une expérience à vivre ce vol ! j'attends avec impatience l'étape suivante...
    Je vous embrasse

    RépondreSupprimer
  2. Merci, Brigitte, de nous faire voyager avec toi!

    Je viens de prendre l'avion en te lisant. Je commence l'aventure...

    RépondreSupprimer